Dès l’ouverture de la séance, des mouvements de foule se firent. Tels des agents de change devant l’obsolète Corbeille, nos amis se pressèrent, s’activèrent et s’invectivèrent !
Quelle était donc l’origine de ce tumulte inhabituel ? Un bruit courait plus insistant à chaque minute… Il fallait régler nos cotisations. Quelle belle énergie dépensée et quel acharnement tenace dès lors à vouloir soudainement satisfaire ce besoin devenu pressant et inéluctable. Comme si leur vie en dépendait, la plupart des membres de notre club dégainèrent avec fougue leurs carnets de chèques, s’enquirent d’un stylo et se mirent à lui faire faire des moulinets décrivant dans l’espace des deux ou des trois et des zéros pour assurer la défense monétaire de leur fonds d’investissement. Notre Trésorier désemparé par tant de velléités concomitantes et inhabituelles ne savait plus où donner de la caisse. Avait-il secrètement invoqué Saint Paypal pour provoquer cette véritable cohue incoercible que personne ne parvenait à endiguer ! Le tohu bohu dura d’autant plus longtemps qu’un seul stylo avait été mis à la disposition des nombreux signataires, remplisseurs de bordereaux bancaires. Un très ancien membre de notre club que nous ne citerons pas par respect pour notre pays ami, la Belgique, avait même confié à notre Président une souche entière de chèques déjà signés mais non encore libellés pour qu’il les remplisse au gré de son humeur sans se soucier des hackers potentiels qui ont coutume de le traquer. La fièvre finit par retomber lentement. Dans un souci d’apaisement de ces tensions intestines passées, nous ne voudrions pas monopoliser davantage notre temps d’écriture et nous nous abstiendrons de donner plus de détails sur cette séance mémorable qui se déroula à la Bourse de Lumio.
La lecture du compte-rendu de la séance précédente n’appela aucun commentaire particulier et la parole fut donnée à Janine qui poursuivit sa Minute Poétique. Elle nous lut la suite du roman de José Rodrigues dos Santos dont le héros, cette fois à bord de la navette Atlantis nous fit une description de la Terre qui n’était pas multicolore, mais bleue, bleue, bleue et du Soleil qui lui n’était pas jaune, mais blanc, blanc, blanc !
Notre Président et votre Secrétaire présentèrent ensuite quelques définitions astronomiques comme l’unité astronomique, l’année lumière, le parsec, les magnitudes apparentes et intrinsèques et une petite vidéo montrant que nous ne sommes rien comparé à l’immensité de l’Univers, lui-même peut-être englobé dans un Multivers. Le sommaire de la soirée fut finalement chamboulé et les dernières nouvelles de Dawn seront données dans une prochaine séance ainsi que leur diaporama sur Saturne. Guy et André purent ainsi une nouvelle fois économiser leur sujet prêt depuis la fin du printemps dernier. Ils doivent découper cette présentation sur au moins quatre séances pour éviter de lasser l’assistance par cette longue présentation.
Notre Vice-Président nous présenta ensuite deux sujets particulièrement intéressants. Le premier nous montra les positions de la Grande Ourse au mois d’avril dans les cieux de Mamoudzou à Mayotte, puis ceux de Saint-Pierre à la Réunion. Le second traita des objets de Messier 66 à Messier 70 et Paul nous montra une nouvelle fois de merveilleuses images « en haute définition » de ces objets plus ou moins lointains.
La séance se termina par une recherche complètement ratée des cieux de Lumio. Stellarium s’entêta à nous montrer ceux de Marseille, malgré des bidouillages aussi nombreux qu’inefficaces. Honte à toi, Secrétaire, dépassé par ce refus catégorique de la machine qui s’était mise à ruer des quatre fers en projetant dans l’assistance médusée des 1 et des 0 invisibles mais présents. Nous espérons que tu feras mieux une prochaine fois et que tu finiras par dompter la bécane rétive en annihilant quelques bugs fâcheux.
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