Mardi 6 mars 2018
Dès son arrivée, notre Vice-Président entonna a capella (et a Rimessa) le refrain bien connu des moines de Saint-Bernardin devant une assistance conquise par sa voix de basse sombre et puissante. Pour scander les paroles libertines de la chanson, il se mit même à esquisser une joyeuse sarabande.
La séance put néanmoins démarrer et, miracle de la technique, le matériel fonctionna.
Votre Secrétaire lut d’abord le programme proposé pour la soirée, puis le désormais classique compte-rendu de la séance précédente.
Une courte vidéo montra ensuite l’atterrissage parfait de deux des boosters de la fusée Falcon heavy qui venait de placer une Tesla sur orbite…
Paul, remis de ses fadaises monacales, aborda alors avec le plus grand sérieux un sujet extrêmement intéressant : E.E. Barnard, astronome d’observation de grand talent. Il nous présenta les objets de Barnard dont la spécialité était surtout les nébuleuses sombres. Son exceptionnelle collection de photographies a été publiée sous le titre Photographic Atlas of Selected Regions of the Milky Way. A la fin de ce brillant exposé, la Joconde en personne daigna nous faire un clin d’œil, si j’ose écrire.
Pour terminer la soirée, Fred s’attacha à déjouer le complot lunaire… en réfutant tour à tour toutes les soi-disant preuves du complot fomenté par la NASA.
Les voici ci-citées en alexandrins conformément à la demande de l’auteur du diaporama.
En remarquant que bien haut flotte le drapeau
Nous affirmons qu’Apollo onze, c’est du pipeau.
En dénonçant le ciel tout noir et sans étoiles,
Nous avons découvert un argument au poil.
Un objet sur le sol occulte un réticule
Avoir omis ce détail frise le ridicule.
Sur deux photos, nous accusons l’arrière-plan,
D’être un décor de théâtre, c’est vraiment navrant.
D’après nous : d’un studio les spots en trop grand nombre
Ont provoqué la multiplication des ombres.
Nous découvrons caméraman et son réflex,
Distinctement reflétés dans un casque convexe.
Quant au drapeau son ombre n’est pas sur les photos,
Bref, à la NASA, ce sont tous des rigolos.
La césure n’est pas toujours là pour séparer les hémistiches… mais, je débute… et il faudra vous contenter de ces pauvres quatorze vers pour illustrer sept preuves « irréfutables » selon lesquelles la main de l’homme n’aurait jamais mis les pieds sur la Lune !